Ralph Simon

Jérémie/Haiti —Les lycéens fêtent le bicolore sans trêve.

Ce 18 mai 2016 marque les 213 ans de notre bicolore. Un peu partout, le bleu et rouge a flotté. La fierté s’est fait sentir. Considérés comme le lendemain du pays, les lycéens de la cité des poètes avec gaieté n’ont pas laissé mourir cette date.

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L’irresponsabilité de l’État se fait remarquer même dans les moments les plus nécessaires. Chaque individu est l’État. Chacun croit qu’il est indispensable et Haïti en est la victime. Les parades pour la commémoration de la fête du drapeau et de l’université sont une affaire de l’État. L’État donne le ton, les citoyens beuglent la chanson. Contrariée par les mauvaises activités politiques et des dirigeants minables, durantune décennie, la fête du bicolore était devenue l’affaire d’un homme à Jérémie, le robuste Commandant Jean St-Fleur. De la planification jusqu’à la réalisation, l’Arcahaie étaità Jérémie.

L’homme ne peut pas être omniprésent. Les conflits et les activités personnelles ont déjà eu des effets néfastes pendant deux années sur les parades commémoratives du bleu et rouge. Pour une fois, cette année, les élèves des 3 lycées de la cité d’EtzerVilaireont dit NON. La fête du drapeau c’est le devoir de nous tous.Ces potaches, forces actives du pays, fils et filles de Jean Jacques Dessalines, sont inondés par le sens du patriotisme. Le sang de nos ancêtres palpite dans leur cœur. En Avant !

 

En dépit de leurs situations précaires d’apprentissage, les lycéens ont parcouru les rues de la ville des poètes avec dignité. Des défis, des danses et des chants véhiculaient une émotion sans commune mesure :« Les lycées sont à travers les rues pour fêter le drapeau qui est notre fierté », ont chanté à haute voix les écoliers.

 

Vêtus des couleurs de la police et de l’armée d’Haïti, les apprentisdes lycées ont rappelé aux autoritésles exigences de l’article 263 de la constitution de 1987 en chantant du même coup la déclaration faite par le colonel Paulin au Roi

Christophe :« Mes épaulettes, je les ai gagnées sur le champ de la bataille, vous ne pouvez pas me les enlever », ont scandé ces aspirants.

 

Le drapeau bleu et rouge étant l’emblème de la nation, notre fierté, devrait inspirer beaucoup plus de respect. Non pas pour une journée de 18 mai, mais pour toujours.

 

Marchons unis, dans nos rangs pointde traîtres, du sol soyons seul maître.

 

Vive le Bicolore Haïtien !!!

 

 

Ralph Simon

simonralph65@gmail.com


Jérémie, du passé au présent.

IMG_20151127_140120Un nom exemplaire et significatif. Une ville singulière qui ne se manifeste guère. Jérémie est synonyme d’Eden. Sa structure imposante date de l’époque coloniale. Sa verdure rissole le paysage de l’île. Ses vues depuis la mer dessinent son esthéticité. L’esthétique de la cité se décèle même dans ses montagnes. Ses rivières inondent l’Océan. Ses coins de détente naturels peuvent remonter le temps. Ses plages étonnent même la nature et sa tranquillité font d’elle l’endroit le plus confortable et SAFE du pays. Aujourd’hui, On n’en parle presque plus.

Dans cet endroit magique et extraordinaire, je suis né et grandi. Le soleil y brille sans cesse même quand il pleut. La chaleur de la terre s’harmonise avec la fraicheur des arbres. Le cri des oiseaux orchestre avec le bruit des vagues. Mes pas indélébiles sur la couleur particulière du sable enfoncent la nature. De nos jours, tout se bouscule.

FB_IMG_1440791029471La ville des Poètes. La poésie coule dans nos veines. Les diseurs de salon et de la place embellissent le répertoire littéraire du pays. Les sérénades de nos vers délicieux résonnent le tympan d’Amélie. L’ambiance des Raras et de nos groupes musicaux font danser Saint Louis jusqu’au jour. Cité du Carnaval avant même Jacmel. Maintenant, tout disparait.
Culturellement unique. Son TonmTnom, sa Pisquette, ses Comparettes, ses mangues des îles en sont les restants.
Métropole de la Grand ’Anse. Endroit hospitalier. Bastion du protocole. Résident des citoyens cultivés et éduqués. Ayant eu des dirigeants valables, représentables et sérieux. Á présent, on est dans la merde.

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Ce bout de terre de 427.22 km2 avait une histoire. Quelle est celle d’aujourd’hui.

 

 

RS


Jérémie, où est ta plume ?

11889482_899499640087421_6133071748866005704_nOn la surnomme « Cité des Poètes ». Elle a vu naitre Etzer Vilaire, Emile Roumer, Réné Philotecque pour ne citer que ces grands auteurs-là.

Pour plus d’un, Jérémie, le chef-lieu du département de la Grand ’Anse représentait le bastion de la poésie. Pourtant, la ville souffre d’un manque de productivité poétique, ces derniers temps.

En dépit de l’accroissement des bibliothèques dans la région, de nombreux jeunes ne s’intéressent plus au charme des mots, on dirait.

Pour le professeur et écrivain Almaye Dorestant, le constat est décevant. « La tendance n’est pas favorable à la littérature et à la culturelle mais plutôt au rap ».

« La jeunesse se laisse entrainer à des activités bidon », commente un journaliste à  Jérémie. Avec l’arrivée des nouvelles technologies, on dirait que l’inspiration des jeunes Jérémiens se tue.

«Avec les facilités des Smartphones on voit plus de l’abrégement des mots. Les orthographes ne compte plus», regrette l’auteur de la Colère des Saints.

La Cité d’Edmond Laforest peut renouer de ses cendres, pourtant. Car la poésie veut dire action. Selon le professeur Almaye, « On peut remonter la pente par le truchement des concours, par exemple ». Cependant, si on ne fait  rien, dans un futur proche, les nouvelles générations n’auront rien à voir avec la littérature et la poésie.

Du coup, on cessera de parler de Jérémie comme la Cité des Poètes.

RS


Haïti/Élection – Résultats Préliminaires des législatifs

Au beau milieu des mouvements de manifestation à Port-au-Prince, le Conseil Électoral Provisoire (CEP), se sent très confortable pour continuer ses activités. Après les résultats préliminaires des présidentiels, ceux des législatifs sont enfin disponibles sur le site de l’institution électorale.  www.cephaiti.ht

Les Résultats Préliminaires Premier et Second tour des Sénateurs par Département:

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Ralph SIMON


Elections : Jérémie garde son calme

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Alors que des mouvements de manifestation débutent à Port-au-Prince, à Jérémie (Grand ’Anse) un calme, quoi qu’apparent, règne.

Les marchands, les écoliers, les chauffeurs de taxi et les professionnels prennent le chemin  de leurs activités sans crainte. Malgré cette tranquillité à travers la Cité des Poètes, la Police nationale ne chôme pas.

Partout à travers la ville, particulièrement dans des endroits à grande agglomération, des agents des forces de l’ordre sont postés, des patrouilles sillonnent la cité d’Etzer Vilaire. «La situation est sous contrôle », rassure un policier.

Dans l’après-midi du 5 octobre, comme annoncé,  le président du Conseil électoral provisoire (CEP), Pierre Louis Opont a communiqué les résultats préliminaires des présidentiels.

Des résultats qui suscitent diverses réactions dans la société civile jérémienne. « Il est temps de laisser les enfants se rendent dignement à l’école », a exhorté Wilson Guerrier,  le porte-parole de la Solidarité des Forces de la Grand ’Anse pour le Développement (SOFGAD). Il ajoute : « Finies les bêtises. Nous devons respecter et faire confiance aux institutions du pays, tout en créant d’autres images du pays aux yeux de l’international ».

La loi électorale exige les candidats qui n’acceptent pas les résultats du CEP de déposer leurs documents de contestation au Bureau électoral départemental (BED) avant 72 heures.

 

Ralph SIMON