Jérémie/Haiti —Les lycéens fêtent le bicolore sans trêve.

20 mai 2016

Jérémie/Haiti —Les lycéens fêtent le bicolore sans trêve.

Ce 18 mai 2016 marque les 213 ans de notre bicolore. Un peu partout, le bleu et rouge a flotté. La fierté s’est fait sentir. Considérés comme le lendemain du pays, les lycéens de la cité des poètes avec gaieté n’ont pas laissé mourir cette date.

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L’irresponsabilité de l’État se fait remarquer même dans les moments les plus nécessaires. Chaque individu est l’État. Chacun croit qu’il est indispensable et Haïti en est la victime. Les parades pour la commémoration de la fête du drapeau et de l’université sont une affaire de l’État. L’État donne le ton, les citoyens beuglent la chanson. Contrariée par les mauvaises activités politiques et des dirigeants minables, durantune décennie, la fête du bicolore était devenue l’affaire d’un homme à Jérémie, le robuste Commandant Jean St-Fleur. De la planification jusqu’à la réalisation, l’Arcahaie étaità Jérémie.

L’homme ne peut pas être omniprésent. Les conflits et les activités personnelles ont déjà eu des effets néfastes pendant deux années sur les parades commémoratives du bleu et rouge. Pour une fois, cette année, les élèves des 3 lycées de la cité d’EtzerVilaireont dit NON. La fête du drapeau c’est le devoir de nous tous.Ces potaches, forces actives du pays, fils et filles de Jean Jacques Dessalines, sont inondés par le sens du patriotisme. Le sang de nos ancêtres palpite dans leur cœur. En Avant !

 

En dépit de leurs situations précaires d’apprentissage, les lycéens ont parcouru les rues de la ville des poètes avec dignité. Des défis, des danses et des chants véhiculaient une émotion sans commune mesure :« Les lycées sont à travers les rues pour fêter le drapeau qui est notre fierté », ont chanté à haute voix les écoliers.

 

Vêtus des couleurs de la police et de l’armée d’Haïti, les apprentisdes lycées ont rappelé aux autoritésles exigences de l’article 263 de la constitution de 1987 en chantant du même coup la déclaration faite par le colonel Paulin au Roi

Christophe :« Mes épaulettes, je les ai gagnées sur le champ de la bataille, vous ne pouvez pas me les enlever », ont scandé ces aspirants.

 

Le drapeau bleu et rouge étant l’emblème de la nation, notre fierté, devrait inspirer beaucoup plus de respect. Non pas pour une journée de 18 mai, mais pour toujours.

 

Marchons unis, dans nos rangs pointde traîtres, du sol soyons seul maître.

 

Vive le Bicolore Haïtien !!!

 

 

Ralph Simon

simonralph65@gmail.com

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